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04 juillet 2015 Depuis 130 ans, la petite entreprise, installée à Montrouge en région parisienne, créée, innove et se développe tout en restant fidèle à sa tradition artisanale. D’un autre temps, que beaucoup ne peuvent pas connaître, le petit carnet de papier d’Arménie est bel et bien un produit « made in France », aujourd’hui récompensé par deux labels : celui des « Entreprises familiales centenaires » et celui de l’Entreprise du Patrimoine vivant (EPV) pour l’excellence des savoir-faire français.
Tout commence à la fin du XIXème siècle. L’industriel Auguste Ponsot, lors d’un voyage en Arménie observe que les habitants brûlent des cristaux de résine de benjoin pour assainir leurs maisons souvent insalubres et infectées par le Choléra. De retour à Paris, il s’associe au pharmacien Henri Rivier, un scientifique très créatif: ensemble ils vont élaborer le processus qui consiste à liquéfier la résine du benjoin dans de l’alcool puis à en imprégner un papier spécial dont la combustion sans production de flamme dégage une fumée odorante, assainissante et parfumée. Au terme d’un parcours de fabrication de six mois, les feuilles traitées sont alors perforées, assemblées et mises en petit carnet à trois bandes détachables que l’on peut aisément glisser dans la poche. Rapidement le Papier d’Arménie connaît un succès international. En 1888, il remporte des médailles au concours général de l’Exposition d’hygiène, puis, une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1889 pour se propriétés désinfectantes.
Aujourd’hui, l’entreprise, dirigée par Mireille Schwartz, arrière petite fille du co-fondateur Henri River est modernisée, des systèmes sophistiqués de stockage, de pliage, de massicot ont fait leur apparition, mais l’intervention humaine reste omniprésente. La préparation de la résine, du papier, l’application du parfum sont autant de tâches toujours effectuées par les ouvriers et ouvrières de l’atelier.
Papier d’Arménie propose ses produits dans plus de 20 000 points de vente dans le monde. 10 % de la production annuelle sont vendus à l’étranger. Le petit carnet se décline désormais en trois parfums, en petit coffret, en bougie…histoire de rester dans l’air du temps et non dans la nostalgie.
"Laissez passer les ptits papiers, papiers de riz ou d’Arménie..."
En savoir plus : Papier d'Arménie
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