LA REVUE ACTUELLEMENT EN VENTE

ligne éditoriale

officeETculture

est la publication trimestrielle des professionnels de l’aménagement des espaces de travail tertiaire et de leurs donneurs d’ordre.

officeETculture

a pour mission d’apporter à ses lecteurs des éléments de décryptage utiles à leur réflexion pour concevoir des bureaux cohérents avec leur activité et avec les profils et la culture de l’entreprise concernée.

officeETculture

- observe l’évolution des espaces de travail tertiaire et identifie les enjeux de leur aménagement ;
- analyse les évolutions de l’organisation du travail et du management et leurs conséquences sur l’utilisation de l’espace.

Contenu rédactionnel

Chaque numéro passe en revue l’actualité avec des dossiers inédits et des enquêtes exclusives, des portfolios d’images, la présentation de réalisations et de produits innovants.

Architecture et design

Analyse de bâtiments et d’aménagements tertiaires nouveaux et remarquables par leur conception, leur réalisation ou leur fonctionnement.

Stratégies

Recherches et approches nouvelles sur les activités tertiaires, les nouvelles manières de travailler, les concepts organisationnels.

Concepts

L’aménagement des espaces de bureau et l’art et la manière d’y transcrire les organisations.

Tendances

L’esthétique, les formes, les couleurs, les matériaux, la mode, la décoration, les produits et les objets.

Histoire

Pour (re)découvrir l’origine des idées et des concepts, la pensée et les approches des maîtres du passé, les réalisations tertiaires qui ont marqué leur époque.

Salons

Comptes rendus de visite des salons professionnels, analyse des tendances, les nouveautés à la loupe.

RÉDACTION OFFICE ET CULTURE

Alain Boisson

Directeur de la publication. Si vous vous demandez comment je suis passé de l‘architecture à l’édition, n’hésitez à me poser la question, je vous répondrai avec plaisir. Mais cela sera plus long à expliquer qu’à faire. Vu le temps que l’on passe au travail, cela vaut la peine de penser ses lieux.

Bilous et Lagny

Serge Bilous et Fabien Lagny sont amis depuis plus de 20 ans. Ensemble nous faisons de la musique, des sites web, les maquettes d’Office et Culture.

Laëtitia Fritsch

Rédactrice en chef de la revue, je collabore à Office et Culture depuis 2007. Diplômée d’histoire-géographie, j’écris sur l’espace de travail depuis 2004. Je suis rédactrice pour Actineo Observatoire de la qualité de vie au bureau.

Daniel-Cote Colisson

Économétriste et juriste, 40 ans de conseil en stratégie, spécialisé en modélisation et simulation. Je suis fervent partisan de (presque) tous les progrès techniques et aussi passionné de généalogie

Vainui de Castelbaljac

Illustratrice et réalisatrice d'animation basée à Paris. Après des études de graphisme à l'école Intuit Lab / Paris, je ai exercé huit ans le métier de directrice artistique en agence de publicité, avant de me consacrer entièrement à ma passion : l'illustration.

Marc Bertier

Architecte, sociologue, consultant et enseignant, je mêle dans mon approche quotidiens, stratégies et contraintes du réel.

Alexandre des Isnards

Auteur et chroniqueur, depuis la parution de L’open space m’a tuer, en 2008, je suis devenu un observateur singulier du monde du travail, de son environnement, de son langage et de ses usages.

Michele Bersoza

Après avoir cherché à comprendre le mode de pensée d'un architecte, je partage avec les lecteurs d'Office et Culture son regard sur une œuvre, un projet, une pratique. Il s'agit de visites guidées de l'architecture tertiaire.

Elisabeth Coulomb

5 ans chez BNP (pas encore unie à Paribas), 3 ans chez Option Finance (finance d’entreprise), puis la Revue Banque (finance sous toutes ses formes) et des échappées bienvenues chez Office et Culture.

Jérôme Galletti

Architecte et urbaniste, j’ai fini mon cursus à Berkeley et Toronto, puis été enseignant-chercheur en France. En 1992, j’ai créé Projective, positionné dans la recherche et l’architecture d’innovation

Henri Cormier

Je suis journaliste indépendant et spécialiste de l’action sociale, du développement durable, des transformations du monde du travail et des changements dans l’entreprise.

Luc Desbois

Diplômé d’économie, gestion et finance, je suis coach, formateur et conseil en management, communication managériale et conduite du changement. Je propose aussi des prestations en codéveloppement.

Christian Guellerin

Diplômé de l'ISG, je suis directeur général de l'École de design Nantes Atlantique et préside France Design Éducation. J’écris et donne des conférences sur le design et le management de l'innovation.

Jean-Marc Gourdon

Je parcours Paris, mais je suis toujours prêt à sillonner d’autres territoires et arpenter des univers inconnus. Je vais, le boitier photographique en alerte, tant que la lumière est au rendez-vous.

Francis Gouge

J'ai été journaliste au Parisien, pigiste pour des quotidiens, dont Le Monde, et « homme de journal » puisque j'ai conçu et réalisé diverses publications. J'aime voyager, lire la presse, marcher, l'histoire et par-dessus tout passer du temps entre amis.

Agnes Melon

Dénicheuse de sources d'inspiration, depuis 7 ans, je fais vivre le site internet au quotidien. Je contribue également à la revue. Et ma passion cachée à la saison du bouclage : traquer la faute et la virgule.

Dominique Lizambard

Je suis dessinateur et après le CFJ (promotion 1971), j’ai collaboré à Paris-Normandie, FR3, AOL, Yahoo, La Voix du Nord, France-Soir, Les DNA et Office et Culture depuis 2008

Laurent Lehmann

Après 34 ans chez CBRE et BNPP RE, je suis consultant en marketing territorial et valorisation des grandes opérations immobilières. Curiosité, écoute et créativité forment mon socle méthodologique

Thierry Pillon

Je suis sociologue, professeur à Paris 1 Panthéon Sorbonne, directeur du laboratoire CETCOPRA. Je travaille sur les évolutions sociohistoriques du travail et sur la question du corps au travail.

Elisabeth Pelegrin-Genel

Architecte DPLG et psychologue du travail. Architecte-Associée de Architecture Pelegrin et consultante en entreprise sur des problématiques d’espace. Auteure de plusieurs essais sur les bureaux et la ville. Présidente d’Archinov.

Charlotte Moreau

Après des études aux Arts décoratifs à Paris et une expérience de direction artistique, je suis illustratrice pour la presse ainsi que pour l’édition (carnet de voyage et livre pour enfant à paraître.

Jacques USO

Docteur en droit, j’ai été consultant en GRH auprès de groupes nationaux et internationaux, puis directeur RH dans l’industrie. Je suis maintenant avocat conseil en droit social et relations sociales

Sébastien Rocq

Vu le temps que l’on passe au travail, cela vaut la peine de penser ses lieux. Architecte, sociologue, consultant et enseignant, je mêle dans mon approche quotidiens, stratégies et contraintes du réel.

LES CLASSIQUES OFFICE ET CULTURE

Dernier numéro N°69

Illustrations

par Vaïnui de Catelbaljac

La Fable de bureau

par L.F

Le renard et le fromage

officeETculture N°69

Illustration de Charlotte Moreau

Un Renard, d'habitude solitaire et plutôt réservé, était venu s'abreuver à la machine à café. Il y surprit un Corbeau narrant à ses collègues une histoire qu'il avait déjà dû maintes fois écouter : « Maître Corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître Renard, par l'odeur alléché... » C'en était trop pour le canidé ! Le Renard sortit de ses gonds et l'interrompit sèchement : « J'en ai plus qu'assez d'entendre ces boniments relatant qu'un renard aurait dépouillé un corbeau. Avez-vous déjà vu un renard de fromage se délecter ? » Tous se regardèrent, interloqués et embarrassés. Traiter le Renard de voleur sous le nez du phraser volatile était fort offensant. « Mais alors, les renards, de quoi se délectent-ils, si ce n'est de fromage ? », demanda naïvement un lièvre sauvage. Le Renard, las des polémiques gastronomiques, résolut de fournir une réponse plus sociologique : « Maintenant que nous avons goûté, c'est de liberté que nous préférons profiter. La liberté de travailler quand on peut, et d'organiser sa semaine comme on veut. La liberté de venir au bureau ou de travailler chez soi, dans un poulailler de proximité ou dans un terrier. La liberté d'avoir le choix : de venir voir mes collègues pour échanger ou de ne pas les voir quand je ne peux plus les supporter ! Enfin, ajouta-t-il, la liberté de me nourrir comme un renard... Car, dans cette histoire, si elle n'était pas un parfait bobard, c'est sans nul doute le corbeau que le renard aurait mangé ! » Joignant le geste à la parole, le Renard avala tout cru l'oiseau, sous le regard médusé des autres animaux. Moralité : Venir au bureau pour collaborer à tout prix : Mais quelle est donc cette nouvelle tyrannie ? Jouit-on d'une réelle liberté, si au jeu du collectif, on est contraint de participer ?

La Billardière

par La rédaction

Les promesses

officeETculture N°69

Illustration de Dominique Lizambard

On sait bien que les choses ne marchent pas toutes seules. On nous fait croire depuis longtemps que notre environnement matériel est si bien réglé qu'il n'a pas besoin de nous. On appuie sur des boutons, on programme des machins et des trucs, et voilà, ça fonctionne bien. On fait pourtant l'expérience que rien ne fonctionne tout à fait comme on le souhaiterait. C'est plutôt le contretemps qui s'impose, et plus encore dans les machines automatisées, numériques, informatiques. Tout simplement parce qu'elles sont automatiques et ne nous demandent pas notre avis. Les voilà parties dans leurs autorégulations et leurs feedbacks, parfaitement indifférentes à notre attention. Ne parlons pas des machines mécaniques. Elles sont souvent tout aussi opaques que les ordinateurs. Mais il n'y a pas que notre expérience de la déficience des choses. Il y a les promesses qu'elles nous ont faites. À partir du moment où les machines se sont multipliées dans notre quotidien, depuis le réfrigérateur et le robot mixeur, on nous raconte que tout ceci ne demande aucune exigence, aucune compétence, ni même la moindre attention ; qu'il suffit de laisser faire aux machines ce que nous faisions beaucoup moins bien auparavant. Le développement des machines ne peut pas se comprendre sans tenir compte de l'intense discours de promotion dont elles ont bénéficié afin de nous les faire accepter. Non pas simplement de nous les vendre. Après tout, elles rendent des services importants. Mais de nous les présenter comme parfaitement efficientes, en accord avec ce qu'elles promettaient. Car c'est bien là le problème : la promesse, ou plutôt les promesses que tout se passera comme prévu. Un peu comme s'il n'y avait, entre le formel, le prescrit et le réel, aucune discontinuité, aucun écart, aucune déception. C'est pourtant souvent le contraire. Il faut s'engager pour faire fonctionner les machines qui peuplent notre milieu. De la simple clé à l'organisation de l'espace de travail, en passant par l'ordinateur surpuissant et la machine à laver la vaisselle : il faut y mettre du sien. C'est en déballant l'objet, en le sortant de sa caisse, en l'installant qu'on voit immédiatement qu'il va beaucoup nous solliciter, que la promesse inscrite sur la boîte s'avère légèrement erronée. Qui n'a pas fait l'expérience d'une lecture du mode d'emploi d'un vidéoprojecteur ? Pour les plus anciens, qui ne se souvient pas de la concentration nécessaire à la programmation d'un magnétoscope, dont la notice en anglais traduit du coréen faisait passer n'importe qui pour un idiot ? Il y a de nos jours des GPS de voiture qui mettent le caractère à rude épreuve. Il faut donc s'impliquer. Les objets les plus modernes demandent à être organisés. Il y a, à cet égard, un parallèle frappant entre l'écran d'un smartphone et les espaces de travail modernes. Auparavant, le téléphone se donnait déjà tout prêt, entièrement fermé sur lui-même. C'est l'un des rares objets modernes à ne rien demander à son utilisateur, sinon pour les plus anciens, une petite adaptation de l'oreille aux sons trop lointains. Les bureaux étaient comme le téléphone : on avait une porte, un fauteuil et un téléphone. Tout ceci se répondait très bien et exigeait peu d'engagement. Le smartphone nous promet aujourd'hui mille possibilités de vies nouvelles présentées sous le terme générique d'applications. Car sans elles, le téléphone n'est rien, sinon un téléphone. Nous voilà donc engagés à lui donner une configuration correspondant à des besoins qui ne préexistaient pas à ce petit travail d'organisation. L'activity-based working, c'est un peu le smartphone en trois dimensions. Des entités différentes qu'il faut articuler selon une logique d'usages spécifiés ; une activité d'organisation sans cesse recommencée ; un engagement permanent. C'est sans doute le grand paradoxe des réalités techniques contemporaines : elles se présentent sous le jour de la facilité et de la fluidité, mais celles-ci sont rapportées aux utilisateurs eux-mêmes. Sous la forme du jeu, s'impose désormais un impératif travail de configuration des outils et des espaces. Marx parlait de surtravail demandé à l'ouvrier. On peut parler aujourd'hui d'un prétravail demandé aux usagers des entreprises modernes. Mais n'est-ce pas aussi un surtravail ?